Et si Dionysos était Bourguignon?

«Le vin est ce qu’il y a de plus civilisé au monde» écrivait Ernest Hemingway. Il avait sans doute raison dans son réquisitoire mais également dans la préservation de sa  sensibilité ancrée dans la sémantique civilisationnelle.

Dans pratiquement toutes ses œuvres, Hemingway met en scène le vin comme une nébuleuse et un personnage protéiforme. Le message majeur de sa prose tient à son principe métamorphique. A l’intérieur de sa multitude d’espaces, de sentiments et de sens, il faut retenir la séduisante idée des Vins de Bourgogne comme stimulateurs de l’élan amoureux et Dionysos comme un protagoniste clef de la stimulation artistique.

L’histoire apporte parfois la connaissance mais aussi l’illusion.

Aux Sixième et cinquième siècles avant JC , les premiers Grecs arrivent sur le territoire actuel de la France par la Méditerranée. Ils vont progressé jusqu’au terres du Royaume de Burgondie en empruntant notamment le Rhône comme voie fluviale. C’est là que les Hellènes vont planter leurs cépages et favoriser la culture de la Vigne.

Dionysos serait-il à l’origine de ce Frisson nouveau en France et plus particulièrement en Bourgogne ? Oui, incontestablement ! N’est-il pas le Dieu du Vin et de ses excès,  de la semence, de l’allégresse, du Théâtre, de la folie et de la démesure?

Il est une figure majeure de la religion Grecque et un Dieu de première importance au sein de l’Orphisme, ses Festivités ont été la force motrice du développement du Théâtre et de la tragédie.

Dans Les fleurs du Mal, Charles Baudelaire compare l’ivresse à l’érotisme. Il considérait le vin comme un bienfait pour l’homme, pour sa sociabilité. Il estimait « que le vin est ce qu’il y a de plus civilisé au monde ». Possible que pour l’écrivain, le vin était un thème littéraire et élément de vie.

Dans cette thématique proposée dans l’antre de X-Booze, je ne renonce pas à travestir  l’histoire en imaginant qu’un lien existe entre Dionysos et la Bourgogne.

Dans ce dédale de passions vénéneuses, de longs vacillements, d’ivresse et de volupté, de couleurs, d’expressions et de contrastes, vous croiserez Poséidon, l’ami de toujours, quelques authentiques experts viticoles, comme Amédéo Modigliani, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Guillaume Appollinaire, ou bien encore Nikos Louvros, Garry Kasparov et Anatoly Karpov, parce que nous sommes ici sur l’échiquier de la vie. On les imagine assez bien tous les trois partager une bouteille de Chablis, de Pommard, des Côtes de Tonnerre, de Beaune, de Meursault ou de Romanée-Conti…

Le prophète est celui qui se souvient de l’avenir.

Jacques METAIREAU: je suis artiste peintre, je réside en France, amoureux de la Grèce, j’ai exposé en Octobre 2022 à X-Booze cooperativa. Je propose de nouveau une autre exposition, avec une autre thématique autour de Dionysos… et son lien avec la Bourgogne ! (Je suis Bourguignon). je propose pour cette nouvelle exposition de mai un travail réalisé sur du papier Kraft industriel de récupération (format 170×75) ma peinture est généralement figurative, transgressive, expressionniste.